Dans la nuit du jeudi 9 novembre au vendredi 10 novembre 1989, après plus de 28 ans d'existence, s'écroulait le Mur de Berlin. J'étais au montage à France 3 Limoges, il ne manquait pas d'écrans pour suivre l'événement.
Individuellement — pour un émigrant politique en France que j'étais:
— c'était une promesse que, dans peu de temps, il serait possible de se rendre en Pologne sans traverser des miradors, des mitrailleuses, et sans se faire harceler par les services frontaliers de la RDA. En effet, quelques mois plus tôt, en juin, j'ai effectué le premier voyage dans mon pays natal... et la traversée de l'Allemagne de l'Est était pénible.
Globalement — avec 28 ans de recul :
-
il est déjà connu que la réunification de l'Allemagne a été possible grâce à l'aval de Gorbatchev, et qu'il a conditionné son feu vert de la promesse de l'OTAN qu'il ne se propagera pas à l'Est.
Gorbatchev a fait confiance aux garanties verbales.
Nous connaissons la suite... -
avec la chute du Mur de Berlin, le néolibéralisme qui rampait depuis Reagan i Thatcher a perdu son unique opposant, et il a déployé les voiles...
Depuis cette époque, les sociétés occidentales perdent, l'un après l'autre, leur acquis sociaux gagnés au cours des décenies précédentes - certains dans les années 30, autres après la Seconde Guerre mondiale, et autres encore plus tard - parce que le capitalisme était alors «plus humain» en ayant peur bleue de la propagation de la « peste rouge » vers l'Occident...